Pour mes treize ans, les prêtres Mayas de Chichén Itzà m'ont attaché à une lourde pierre et m'ont précipité dans les eaux glacées d'un cénote, en sacrifice au dieu Tlaloc. Pourtant, en touchant le fond du puits sacré, ma terreur se dissipe. Est-ce dû à l'effet de la drogue ? Ou bien suis-je déjà mort ? Ainsi y'a-t-il une grâce ultime pour les suppliciés, dans les méandres spiroïdes de leurs structures mentales, qui leur font échapper à l'indifférence et à la cruauté de leurs tortionnaires. Au-dessus de moi, je crois voir glisser la voile d'un vaisseau fantôme à travers mon suaire de cristal, comme une invite au départ vers l'issue d'un dédale de nacre. |