Des plaines et montagnes, ils ont fait un terrain de joutes et jeux d'esprit créant pour le plaisir et la beauté du geste d'immenses structures mentales transparentes suspendues comme des hologrammes dans l'air andin. Leur pays gît maintenant sous un ciel vide grand corps minéral gravé de cicatrices indéchiffrables. Leurs momies attendent sous la terre accroupies les genoux au menton dans leur jarre d'argile, sur leurs épaules sèches, leur chevelure noire savamment tressée brille dans l'obscurité des tombeaux. Les splendides poèmes tridimensionnels sont retombés à plat, incrustés dans la poussière du temps, si ce n'est quelque élément parfois qui s'éveille et s'ébroue vibrant de frissons opalins sous la foudre. |